Le mois de juillet, c'est le Tour de France. Nous ne
partirons jamais en vacances ce mois-là. Et chaque année, ces tours de France
sont délicieux. Nous les passons à mi-chemin entre notre maison, et la maison
des arrière-grands-parents, qui est à 300 mètres. Là-bas, c'est la maison
familiale où déboulent les cousins. Les après-midi, il fait invariablement très
chaud. Les grands font la sieste et ouvrent les bières. Nous, nous avons droit
au panaché. On va, on vient, c'est la grande liberté, personne ne nous
surveille, et le panaché est illimité. Génial. Le soir, c'est grand apéritif et
grillade. Les tablées sont différentes chaque soir, mais il y a toujours
beaucoup de monde. Ca dure jusqu'à très tard. Il fait encore très doux. Seules
les mamies s'équipent d'un invariable tricot passé minuit. Les hommes restent
stoïques, boules de pétanque dans une main, bière dans l'autre.
Vincent est au centre de toutes les soirées. Il anime, il
plaisante, il imite, il raconte et reraconte les petites anecdotes du jour. Il
est dans son élément, jovial, drôle, incisif, parfait. Les imitations
s'enchaînent. Les même sketches interminables se répètent à l'infini. Les rires
éclatent toujours. Le sketch phare de ces mois de juillet, c'est la fausse
descente d'escalier. Ensuite, ce sont les imitations qui emportent le plus
franc succès. Je le regarde. Il m'hypnotise. Je m'interroge comment avec si peu
de contenu à dire, le show peut durer aussi longtemps. Et encore durer, et
recommencer. Je trouve ça génial. Il est génial mon frère.
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